Disponible aux éditions Accents Poétiques

Jacques Ferran (par lui-même)

Jacques Ferran naquit un 14 novembre 1960 à 7 heures 30 et n’est pourtant pas un matinal, de loin s’en faut. Les couleurs de la nuit et ses ombres deviennent ses compagnes de toujours.

Très rapidement, l’imagination prend le dessus sur la réalité de la vie et s’inventent les histoires, les petits contes, petits poèmes sur l’automne ou divers incidents qui parcourent la vie ! Et tant pis s’ils n’existent pas, déjà, je me fais fort de les inventer, les recréer, toujours de façons dramatiques ! Les questions se posent et s’opposent ! Que choisir, comment survivre mais toujours avoir confiance en l’autre, considérer, intuitivement que l’humain est bon dans le fond. L’enfant que je suis est rêveur, ne se laisse pas prendre par la vertigineuse course à l’ascension sociale qu’on lui promet et continue de se réfugier dans ses rêveries.

Arrive alors l’adolescence, période pour le moins chaotique, lieu de combats, d’incompréhensions où il faudrait encore se plier, accepter des évidences qui n’en sont pas, et qui n’en seront jamais ! Et, là, l’évidence de l’écriture s’impose entre deux révisions de maths, français et dieu sait quelles inutilités déversées dans mon esprit peu perméable, au dos d’une interrogation écrite, se glissent, timides mais tenaces quelques vers. Le ver était dans la pomme ! Les strophes s’enchaînaient, en vers croisés, en alexandrins et autres figurent de styles, à la recherche des phrases idéales qui parleraient à tout le monde (rien de moins !), qui seraient aussi entendues de tout le monde et déverseraient la musique des mots enchevêtrés, les sons les uns dans les autres ouvrant ainsi une nouvelle voie (voix).

Devant la difficulté à être lu, sans parler encore d’être édité, reconnu tel un nouveau Mallarmé, subrepticement, s’immisce l’idée de mettre en musique ce que j’écris. Le temps de prendre en main un instrument simple et populaire, la guitare, cette idée de mettre de la musique sur la musique des mots semble être une nouvelle avancée dans mon processus de création. D’autant plus que je considérais déjà que d’un certain côté, la poésie est incarnée par les chanteurs (Léo Ferré l’évoque !) et celle-ci passe par leurs voix ; Cabrel, Higelin, Thiéfaine, Renaud, Julos Beaucarne, Jean Ferrat, Bashung…

C’est pendant cette période qu’une prof de français m’ouvre les yeux à une autre forme de poésie : la poésie libre avec des poètes tels que Henri Michaux, Jacques Prévert, Yves Bonnefoy, Jules Supervielle et quelques autres !

À ce moment-là, je réalise que la poésie propose de multiples horizons et une multitude de techniques permettant de s’exprimer et je commence à suivre de nouvelles pistes.

La chanson en langue française continue de prospérer dans mon appréhension de l’art avec une écriture plus classique. Même si je continue d’écrire pour la poésie, la composition musicale sur mes textes reste une priorité et je m’affaire à trouver des musiciens pour travailler dessus et des endroits où nous produire. J’y passe (perds ?) du temps, m’acharne sans pourtant voir d’issue. C’est à cette période que je découvre le site d’Accents poétiques et son forum. Sur un coup de tête, en mal de créativité dans mon karma d’auteur compositeur interprète, je m’inscris sur le forum et recommence à écrire de la poésie, propose de nouveaux textes dans cet espace dédié à la poésie !

Et à partir de cette période, je reprends une activité d’écriture !

Mon activité ne s’arrête pas là puisque je me lance dans l’écriture de nouvelles, et y trouve aussi du plaisir, que je partage sur les forums ! Et ceci, jusqu’à la fin des années 2000 !

L’appel musical se refait sentir, puis la sollicitation de divers amis qui aimaient ce que je faisais me remet le pied à l’étrier. Dont acte, je peaufine un petit répertoire composé d’anciennes chansons et de créations plus récentes et reprends cette activité, dans des petits lieux : bars, bars associatifs, caves de quartier, librairie associative… Dès lors, ça ne me suffit plus, je décide donc de chercher des musiciens pour enjoliver mes chansons et leur donner un aspect orchestré mieux finalisé. De cette initiative naît Sublunaire, groupe où chaque musicien impulse une nouvelle dynamique ! Et, par conséquent, ma créativité s’en trouve exaltée à tel point qu’une deuxième formation (duo avec un chanteur) voit le jour sous le nom de Vers & Envers qui mêle davantage la poésie et la musique !

La poésie ! On y revient ! Comme ma créativité semble être non pas sans limite mais très productive, je me lance dans un nouveau projet sous mon nom, beaucoup plus centré sur ma personnalité. J’en suis là de mes pérégrinations artistiques quand je reçois d’Accents Poétiques une réponse positive suite à ma proposition de recueil.

Divers destins semblent enfin s’accomplir…