Daniel Muller-Fergusson

Daniel Muller-Fergusson est né à Metz en 1961, dans des circonstances romanesques. L’arrachement et la perte de l’identité marquent de leur sceau le début de sa vie. Très tôt, le cinéma et la lecture vont permettre à cet écorché vif d’échapper au réel. Sa rudesse ne trouve de répit que dans l’imaginaire. Le dessin et l’écriture deviennent chemins de traverse pour cet « éternel   apprenant », comme il aime à se définir lui-même.

Des études de droit et d’histoire ainsi que l’exercice de diverses professions ne l’empêchent pas de développer l’envie de créer. Le jeu de rôle va lui permettre un temps de forger ce goût des univers que l’on se construit, à l’échelle de ses propres démesures. Nouvelles de science-fiction, scénarios de jeux de rôles, musique, conférences savantes, documentaires et création d’un festival de vidéo concluent une première partie d’existence qui s’achève sur un changement radical de vie.

Dès lors, l’écriture s’éloigne, le réel reprend ses droits. Mais au bout de ce sommeil, la poésie va venir, à point. Il trouve dans ce mode d’expression une sorte de quintessence. La brièveté du poème est vécue par lui comme l’urgence d’une expression. Avec l’excès des enthousiasmes, il se plonge à corps et cœur perdus dans cet univers nouveau. En tâchant d’en explorer les arcanes, il trouve là le moyen d’exprimer cette hypersensibilité au monde. Ma solitude chienne est son premier recueil.